DECLARATIONS

 
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DECLARATIONS FAITES PAR le Premier ministre, Monsieur Adrian NASTASE, à la suite de son entretien avec Monsieur Romano PRODI, le Président de la Commission européenne - Bruxelles , le 24 janvier 2001



Reporter: Comment estimez-vous que fut accueillie la délégation de Roumanie ?

Adrian NASTASE: Avant tout j`estime particulièrement le niveau de cet accueil. Ce fut avec grand plaisir que j`ai rencontré Mme Nicole Fontaine. L`entretien avec M. Prodi, également, est, à mon avis, de très bon augure. Les messages que M. Prodi nous a transmis furent excellents et très prometteurs. Naturellement, il est très tôt pour tirer des conclusions. Dans certaines situations ni eux ni nous ne savons pas ce que nous pourrions faire. Je pense que nous n`avons pas éclairci tous les problèmes auxquels ils s`intéressent. Cependant, certains de nos messages sont, au moins, non- équivoques et c`est ce qui compte. Nous avons ressenti ici la même impression qu`à Strasbourg.

La finalisation de la Loi sur les immeubles nationalisés, la Loi sur l`administration publique locale, la manière d`approche du programme économique et certaines de nos dernières affirmations ont mis en évidence le fait que nous ne souhaitons pas choisir une voie démagogique, populiste.

Nous avons prouvé vouloir tenir compte des ressources réelles, pour ne pas aboutir à une croissance économique conjoncturelle, et résoudre momentanément certains problèmes, sachant bien que la croissance économique doit, en fait, se baser sur un déficit budgétaire qui puisse être soutenu. Nous devons aussi faire très attention au niveau de l`inflation, en vue de ne pas introduire dans les mécanismes économiques un virus qui les détruise par la suite. Ce sont des choses que j`ai affirmées aussi à d`autres reprises. Je pense, en outre, que ce qui compta beaucoup, fut également une certaine préparation faite par les collègues de Bucarest de M. Prodi la semaine dernière, quand, à la suite des discussions avec tous les membres du Gouvernement, ils ont pu saisir les éléments essentiels. Pratiquement donc, cette discussion est venue tout naturellement en continuation du dialogue de Bucarest.

Reporter: Est-ce plutôt un message de droite ?

Adrian Nastase: Je ne sais pas, je pense que c`est un message de pragmatisme, de sérieux. Je ne sais pas si les éléments idéologiques sont maintenant très importants.

Nous avons eu aussi une discussion fructueuse du point de vue des connexions, des rencontres que nous avons organisées ces derniers temps. Le fait que M. le ministre Tanasescu se trouve actuellement à Washington, qu`il ait été reçu par le directeur exécutif Kohler, prouve très clairement que les lignes de communications se rétablissent et qu`elles fonctionnent.

Avec M. Hansch, le premier vice-président du Parlement européen et l`un des leaders les plus importants, le président du Groupe socialiste du Parlement européen, nous avons discuté au sujet des relations du PDSR avec l`Internationale Socialiste et avec le Parti Socialiste européen, abordant aussi le projet de la fusion du PDSR avec le PSDR et évoquant notre discussion de Bruxelles du novembre dernier. M. Hansch m`avait alors posé une série de questions sur ce que nous allions faire et maintenant j`ai pu lui donner très concrètement différentes réponses à certaines questions que nous avions discutées à cette occasion-là.

Reporter: Avez-vous fixé une date pour l`entrée du PDSR dans l`Internationale Socialiste ?

Adrian Nastase: Je pense que cet aspect dépend en grande mesure de la vitesse avec laquelle nous allons faire la fusion avec le PSDR. Forcer l`entrée du PDSR dans l`Internationale Socialiste ne vaut pas la peine, il faut voir avant tout comment évolue le processus de fusion et il se pourrait que les choses se simplifient d`elles-mêmes par cette fusion.

Reporter: Qu`est-ce que M. Prodi a dit au sujet de l`affirmation de la baronne Nicholson ?

Adrian Nastase: Mme Nicholson a parlé du délai de 100 jours afin de souligner combien il importe de prendre rapidement des mesures qui soient des messages clairs pour ce que nous voulons faire les mois à venir et répondre à certaines questions qui préoccupent la communauté internationale. De ce point de vue, M. Prodi nous a dit, pratiquement, la même chose, mais non pas dans les termes de Mme Nicholson, à savoir 100 jours ou 50 jours. M. Prodi m`a dit qu`il a une grande sensibilité pour les pays latins, notamment pour la Roumanie et qu`il souhaiterait que la Roumanie accélère son processus d`intégration dans l`Union européenne.

Reporter: Est-ce qu`il soutient davantage votre gouvernement ?

Adrian Nastase: Mon avis est que, sans faire des comparaisons, si nous sommes sérieux, nous aurons tout le soutien de la part de l`Union européenne. C`est, en substance, mon sentiment à la suite des discussions de Bucarest et des conclusions tirées des entretiens que nous avons eus ici.

Je vous remercie !


 

Le Cabinet du Premier Ministre, DAIS
24 janvier 2001