DISCOURS

 
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Le discours du Premier ministre, Monsieur Adrian Năstase, à l`occasion du lancement du Programme National d`Action pour la Jeunesse - Le 23 juin 2001



Mesdames et Messieurs,
Chers invités,

Je voudrais, pour le début, saluer l`initiative de l`organisation de cette conférence, qui a le rôle de présenter, d`expliquer l`action gouvernementale dans un domaine très sensible.

Cet évènement pourrait, à mon avis, représenter une orientation essentielle, une tournure dans les politiques roumaines pour la jeunesse. Naturellement, le Plan national d`action n`est, pour le moment, qu`un projet, mais sa cohérence et la manière dont il fut organisé nous donnent certains espoirs.

Je ne suis pas sans le savoir que ces dix dernières années on a fait différents efforts, on a essayé beaucoup d`éclaircir, de mettre en application certaines politiques dans le domaine de la jeunesse. Malheureusement, les priorités quotidiennes, peut-être un certain manque de persévérance, n`ont pas abouti à une action soutenue dans ce domaine. Les résultats y sont encore assez minces pour le moment. C`est aussi , probablement, à cause de la persistance encore des complexes ou les frustrations vis-à-vis de ce qui s`est passé avant 1989. Certaines formes d`enrôlement des jeunes dans ce qui était plutôt une attitude de planification idéologique, ont rendu difficile la reprise des activités concrètes.

Je pourrais dire que les jeunes ont représenté plutôt des thèmes dans les programmes électoraux et malheureusement, nous n`avons pas réussi à préparer très bien les générations post-révolutionnaires, les générations de ceux qui auraient dû entrer avec plus de force, de vitalité, avec une certaine insouciance envers les difficultés du passé, dans la vie économique, dans la vie publique.

C`est pourquoi, je dirais que ce Plan national d`action représente non seulement une certitude, mais aussi, même une priorité.

Cependant, si vous me demandiez ce que ce plan il devrait comprendre, comment il pourrait être organisé du point de vue d`un témoin des ces dix années d`expériences, j`aurais de la peine à vous répondre. Parce qu`au-delà des mots inhérents, les politiques dans le domaine de la jeunesse doivent se raccorder harmonieusement aux politiques générales, représenter leurs prolongements, parfois des prémisses.

A mon avis, il y a certaines choses essentielles, au-delà de l`engagement, au-delà des structures, au-delà des organisations, au-delà des luttes pour les patrimoines. Il y a certaines choses très importantes et là je placerai, avant tout, un nouveau programme scolaire destiné au troisième millénaire.

Il est clair que la lecture des 100 romans de Balzac ne représente plus, forcément, le fondement de la formation pour la nouvelle société, pour le nouveau type d`économie. Il est également évident que, de ce point de vue, l`organisation de l`enseignement, devra être conçue dans les termes d`un nouveau modèle de compétition.

Un aspect intéressant est lié au marché des emplois. Il y a un certain modèle mental selon lequel l`homme d`affaires de succès, en Roumanie ne peut faire son apparition que dans 30, 35 voire 40,45 ans et si vous preniez cet ce modèle de succès, l`archétype de l`homme d`affaires, vous constaterez que c`est, ordinairement, quelqu`un qui a eu une certaine expérience avant 1989, connaît généralement l`économie rafistolée de la Roumanie et s`y débrouille.

De ce point de vue, je pense que force est de prêter attention particulière aux hommes d`affaires, aux jeunes qui veulent entrer dans la zone des affaires après 25 ans, ceux qui font partie de cette tranche d`âge de 25 à 35 ans, parce qu`ils entreront dans les zones de profit maximal. La grande majorité des hommes d`affaires de Roumanie sont entrés dans les zones traditionnelles de l`économie roumaine. Ils agissent dans les zones parasitaires de l`industrie lourde, on les retrouve dans l`industrie pétrochimique, dans la zone de l`acier, ceux qui savent faire de l`exportation et reprennent les domaines de performance ou de profit, intervenant le long d`une chaîne plus large de la production et, notamment, dans la partie finale de la vente. Il y en a beaucoup qui entrent dans le domaine du LON dans la zone des confections, où les bénéfices sont plus réduits, maie sûrs.

Nous avons essayé de réviser la politique du Gouvernement dans le domaine de l`IT, la technologie des informations qui représente, à mon avis, la domaine où nous pouvons entrer non pas en utilisant une échelle ordinaire, suivant tous les échelons du développement industriel, mais nous dirigeant directement au sommet, ce qui pourrait nous apporter des bénéfices. Le Gouvernement a pris une décision qui n`est pas encore très connue, d`ailleurs, on n`a pas trop voulu la faire connaître pour le moment, prévoyant la suppression totale des impôts sur les salaires pour les personnels qui travaillent dans le domaine de l`IT. Et là ce sont des jeunes, ceux qui s`adressent, qui entrent dans ces zones de succès et, naturellement, ce type de politique fiscale pourrait être une certaine manière de nous adresser aux jeunes parce qu`elle favorise les générations jeunes.

Le marché du travail représente, donc, un deuxième domaine.

Le troisième domaine d`intérêt, à mon avis, est celui des logements, parce qu je pense qu`il faut faire attention aux préoccupations, aux problèmes qui surgissent et essayer d`y trouver des réponses.

Quant aux logements, il y a deux modalités de résoudre, au moins partiellement, certaines des attentes des jeunes.

La première forme en est le Programme de logements pour les jeunes, qui devra partir de la compréhension du fait que le salaire d`un jeune ne pourra pas lui permettre l`achat, par crédit hypothécaire, d`un logement. C`est pourquoi nous avons enclenché un programme ample de construction de logements pour les jeunes qui leur seront offerts à louer. Ce programme est décentralisé, étant mis en ?uvre par l`Agence Nationale pour les Logements, conjointement avec les communautés locales.

Pourquoi est-elle importante la participation locale, la participation locale à ce programme ? Ce que nous essayons actuellement, est, avant tout, de construire ces logements, soit qu`il s`agisse de logements pour les jeunes, qui seront loués, soit des logements construits par cette agence nationale, par crédit hypothécaire, donc par le paiement en mensualités de l`appartement respectif, ou de la maison respective mais qui se constituera en hypothèque jusqu`à la fin de toutes les mensualités convenues.

Donc, quel que soit le modèle, nous réussissons, pratiquement, à ce moment, à réduire de moitié le prix de ces logements. En grande mesure, le prix d`un logement, comme vous le savez, dépend du prix du terrain et des utilités pour la zone respective. Dans la mesure où nous travaillons avec les mairies et avec les Conseils locaux, les terrains sont mis gratuitement à la disposition de celles-ci et, de cette manière, les prix pour un mètre carré de construction diminuent de 400-500-600 dollars à environ 150-200, maximum 250 dollars par mètre carré.

Donc l`effort pour la construction et le prix du logement, finalement, s`il s`agit d`un crédit hypothécaire, dans la seconde phase, disons, de pouvoir économique diminuent sensiblement. Par la réalisation de ces projets, apparaît une offre supplémentaire, d`appartements traditionnels, appartements de blocs qui, de cette manière, seront plus disponibles et à des prix meilleurs.

Je vous ai donné ces trois exemples de ce que je considère être trois directions majeures d`intérêt, auxquels j`ajouterais l`éducation physique, le sport, en tant que domaines importants pour la santé des jeunes.

De ce point de vue, j`ajouterais le fait qu`au cours des trois années et demi à venir nous nous sommes proposés à construire 400 salles de sport, qui soient gérées conjointement, par le Ministère de la Jeunesse et du Sport et par les communautés locales. De toute façon, le ministère qui gère aussi les problèmes des jeunes et les problèmes de sport pourra faire, évidemment la meilleure politique dans le domaine, justement pour souligner ce principe d`harmoniser un jugement sain dans un corps sain. Malheureusement, l`on a observé le long des dernières années une détérioration de la santé des enfants des jeunes, c`est pourquoi, un effort plus substantiel dans ce domaine je pense que ce serait important.

Je reviens au Plan National d`action, pour dire que, pour toutes ces raisons, il représentera un motif de mobilisation pour toutes les structures non gouvernementales du domaine de la jeunesse. L`un des problèmes que nous avons eus ces 10 à 11ans fut lui des incompatibilités qui ont surgi entre ces structures et, éventuellement, entre ces structures et la structure gouvernementale. C`est pourquoi je considère que ce plan, une fois finalisé, offrira une bonne raison pour bénéficier aussi de l`expérience des autres pays dans ce domaine. Ceci comptera beaucoup dans la mobilisation des jeunes pour les programmes que nous préparons.

Je vous remercie !

 

Le Cabinet du Premier Ministre, DAIS
23 juin 2001